Projet ATRAPP – Algal Blooms, Treatment, Risk Assessment, Prediction and Prevention Through Genomics
Probablement la plus importante initiative de recherche au monde à ce jour concernant les algues bleu-vert , le projet ATRAPP, d’un budget de 12,3 CAD$ millions sur quatre ans, vise à permettre une meilleure compréhension des cyanobactéries, de leur identification, et des modes de propagation. Il proposera des solutions de gestion stratégique des épisodes de prolifération nuisible. Le petit lac Saint-François fait parti des plans d'eau sélectionnés dans le cadre de cette étude.
Projet Lake pulse
Des chercheurs subventionnés par le Conseil de Recherches en science naturelles et en Génie du Canada, sont à travailler sur un projet de 5 ans afin de montrer l'état de santé des lacs à travers le pays. Le lac Tomcod fait partie des lacs sélectionnés pour l'étude. Durant le mois d’août ils sont présent sur le lac afin de prélever divers types d’échantillons.
A l'automne 2017, des étudiants de l'Université du Québec à Montréal nous ont contactés pour obtenir l'autorisation de procéder à des prélèvements dans le cadre d'une étude de maîtrise en environnement. Le but était de mesurer le niveau d’ammoniac s'accumulant sous la glace et ainsi d'en connaître l'impact sur l'environnement.
Des élèves se penchent sur la santé du lac Tomcod
Des élèves de l’école secondaire du Tournesol se sont intéressés au sort du lac Tomcod, à Saint-François-Xavier-de-Brompton, dans le cadre du Festival de robotique qui se déroule à l’UdeS jusqu’à samedi. En plus de construire un robot capable de se déplacer et de lever des charges, ils ont aussi réfléchi à des solutions environnementales pour améliorer la santé du petit lac Saint-François (souvent appelé Tomcod) un plan d’eau très affecté par la pollution. Ce volet de la compétition est peut-être moins connu, mais en plus de la partie robotique, les élèves doivent plancher sur un volet lié à la recherche. Au Tournesol, des élèves habitent près du cours d’eau; c’est de cette façon qu’est venue l’idée de plancher sur la santé du lac. « Avec le thème ville-avenir, les jeunes pouvaient aller dans toutes les directions, il n’y avait pas de restrictions, pourvu qu’il y ait un lien avec le thème. Il fallait trouver un sujet et une solution innovante sur ce thème, sur la façon dont on voit nos villes du futur », indique Jamie Matchett, technicienne en travaux pratiques au Tournesol. « Il fallait trouver quelque chose dans notre entourage et on a des collègues de notre équipe qui habitent juste à côté du lac et ils nous en ont parlé. On en est venu à choisir ce sujet », note Marc-Antoine Boulay, un des élèves participants. « À l’avenir, pour une ville future, on aimerait que les lacs soient moins pollués », avance Lindsay McLaws, une élève de deuxième secondaire.
Pour travailler sur leurs recherches, les élèves ont eu la visite du président de l’Association du lac Tomcod, Claude Paulin, notamment pour parfaire leurs connaissances sur l’état de santé du lac et les initiatives en place pour améliorer sa santé. « On a appris sur le vieillissement du lac, qui est prématuré », souligne Lindsay. Envasement Le lac est affecté par des épisodes de cyanobactéries de façon récurrente depuis plusieurs années, explique l’Association du lac Tomcod sur son site. Le plan d’eau subit « un important envasement en raison des apports en sédiments et nutriments »; les causes sont d’origine humaine. Le lac fait l’objet d’un projet-pilote avec l’installation d’appareils de diffusion d’ultrasons destinés « à contrôler la prolifération des fleurs de cyanobactéries », dans le cadre d’un projet expérimental. « Nous aurions aimé que les appareils contrôlent mieux les fleurs de cyanobactéries, mais avec des pointes de phosphore comme les graphiques indiquent, la capacité de traitement des appareils est peut-être insuffisante. Cependant, l’amélioration de la transparence de l’eau a donné espoir à la population pour le futur », peut-on lire dans un rapport de l’association.
Dans le cadre de leur recherche, les élèves ont notamment proposé de traiter les eaux à la sortie des drains agricoles, pour enlever tous les engrais, avec des filtres. Les élèves présenteront leur recherche devant un jury. La Tribune a rencontré les élèves sur l’heure du midi juste avant la relâche. Le taux de fréquentation des ateliers de robotique sont très élevées, note Jamie Matchett. Maxime Demers souligne que ces activités permettent de meubler son temps de dîner. Il fait de la robotique depuis sa sixième année, alors que toute la classe devait participer au projet. Les élèves rencontrés font partie du profil Scientifix, qui permet de développer différentes compétences dans le domaine scientifique. « Le but est de développer ses aptitudes en sciences, que ce soit en robotique, comment on va utiliser la façon de programmer, et ceux qui travaillent sur la recherche. Ils ont à se faire une méthode pour trouver les informations et de proposer une solution innovante pour la problématique qu’ils ont étudiée », précise Mme Matchett au sujet de leur participation à l’événement organisé par l’organisme Robotique FIRST Québec.
Photo et texte gracieuseté du journal LA TRIBUNE 6 mars 2020